Vous suivez toujours ?
Remettez vos capuches et fermez votre ciré. La pluie s’est renforcée. Elle tombe droit mais plus drue que tout à l’heure. Saleté de temps ! Bof, allez on ne fait pas la tête, c’est notre week end en amoureux, on protège l’appareil photo et direction THE donjon !
Construit au Xiè siècle par le Comte d’Anjou Fouques de Nerra, il servira de forteresse (et quelle forteresse !) jusqu’au XVè siècle.
Louis XI le transformera en prison et y fera du reste « séjourner » bien du monde, y compris parmis ses proches conseillers.
Quand vous arriver vers le donjon, vous emruntez une allez bien aménagée qui offre un magnifique point de vue sur l’édifice. Vous ne trouvez pas qu’il est vraiment imposant ?! Je vous assure que en vrai c’est encore plus massif !
Tant que vous y êtes, juste avant d’arriver au donjon, tourner la tête sur votre gauche. La seconde guerre mondiale est pasée par là en laissant d’amères souvenirs : les puits d’aération du blokaus souterrain.
Toujours sur la gauche se trouve un jardin aménagé d’où vous pourrez avoir une belle vue en contre-plongée sur le bâtiment.
En se trouvant au pied de tout ça, on se dit que cela devait être bien dissuasif. Honnêtement, il fallait vraiment le vouloir pour essayer de prendre ce truc d’assault avec les « petits » moyens de l’époque !
A l’intérieur de l’enceinte, il y a en fait plusieurs bâtiments
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le donjon lui même de 36m de haut. Si vous aimez les marches, vous allez être ravis ! Les subventions ayant été plus que correctes, elles ont permis d’installer un bel escalier métallique dans le donjon, qui permet d’aller à son sommet. Souffrant d’un vertige prononcé et ne pouvant pas utiliser d’ecaliers ajourés, j’ai gentiment attendu Heavy en bas (sous la flotte !). En contrebas du donjon, il y a le garde-manger, le cellier et les cuisines. Et puis surtout une autre salle où est conservé un exemplaire de la cage de bois. Je vous en reparle plus bas. Bien évidemment depuis le temps et avec les évènement successifs, il ne reste plus rien des planchers
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Le martelet : une tour de 27m de haut. Le toit de cette tour est accessible et il y a du reste des bombardes dessus. Le batîment abritait des cachots sur 4 étages. Il est visitables jusque dans ses fonds. Encore des marches … et des escaliers en colimaçon très étroits (mon cauchemard) ! Si vous allez dans la cellule du duc de Milan Sforza, n’oubliez pas de désactiver le flash de votre appareil photo. La cellule est peinte et il faut préserver les pigments.
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Dans les fonds du martelets, après les dernières cellules, il y a une carrière d’où l’on extrayait les pierres pour les remparts de la forteresse. C’est visitable aussi. Et en passant par le réseau souterrain vous pouvez rejoindre la cour du donjon…. avec un petit peu mal aux pattes quand on a comme moi pas d’entrainement physique mais c’est bien sympathique quand même.
- un petit jardin médiéval au pied du donjon.
Comptez une heure pour la visite, C’est le temps minimum pour de bons marcheurs. Un peu plus bien entendu si vous avez besoin de pauses entre les escaliers !
Dans une des salles du donjon, une magnifique maquette vous montre l’ensemble. Les archéologues, historiens et personnels ayant travaillé à la reconstruction et à la préservation des bâtiments vous présentent l’ouvrage muni de ses toitures disparues. Mais attention, ce n’est qu’une proposition basée sur l’expérience de monuments de l’époque. Il n’y a aucune preuve qu’elles étaient réellement comme ça.
La maquette est également présentée sous la forme d’un écorché du donjon. Ceci permet de voir comment était organisé l’intérieur puisque tout a été détruit en 1790. (c’est fou ce qu’on s’est cru obligé de casser à cette époque !)
Les salles des gardes, les appartements, et à l’étage, la chappelle avec la seule chose qui y subsiste encore de nos jours : l’autel en un seul bloc de pierre.
Là c’est une photo de l’intérieur du bâtiment : c’est haut hein ?!
Donc, disais-je, pendant que le chéri va se bousiller les rotules pour aller vous prendre une maaaagnifique photo du panorama local depuis le toit à 36m de haut …. mon vertige et moi allons visiter une salle sur le côté du donjon, où se trouve exposé un exemplaire des fameuses cages en bois, petite chose qu’affectionnait tant Louis XI parait il !
Au passage, admirez la toiture de l’église dont je vous ai parlé dans les artiles précédents. Etranges ces 4 « clochers » ?!
Revenons en à notre fameuse cage en bois.
Faites d’un treilli de bois recouvert de métal, cette petite chose ne mesurait, pour les plus grandes, que 2m maximum de côté. De fait, on ne pouvait y tenir que assis ou couché. Comble du comble, cette geole avait des WC intégrés et un passe plat. On peut être garde chiourme et avoir le sens de l’hygiène semble-t-il !
Bien plus bas, dans les fonds du martelets, on peut visiter le cachot de Ludovic Sforza, le duc de Milan. Le contexte politique de l’époque avec la guerre d’Italie fait que le duc finit par être pris par les Français et être incarcéré à Loches où il décèdera après des années d’emprisonnement. Zforza a un gros penchant pour l’art.
Sa cellule est peinte sur tous les murs (interdiction d’utiliser le flash!) on peut y lire « celui qui n’est pas content ». Les pigments que vous voyez sur la photos sont d’époque et sont vraiment remarquablement conservés.
En sortant de la cellule, on contineu vers le bas et on passe par la carrière. Puis on remonte, à l’autre bout du tunnel. Si on tourne la tête sur la droite, une inscription dans la pierre fait réfléchir au sort des malheureux qui ont été emprisonnés ici.
Allez, comme vous avez été sages et surtout que vous avez bien crapahuté avec toutes ces marches nous allons terminé sur une note un peu plus gaie en passant par le petit jardin médiéval qui se trouve au pied du donjon.
Vraiment pas très grand, mais apaisant, sympathique … même sous la pluie
Et puis pour compléter ce petit exposé touristique, je vous propose quelques liens :
http://www.itinerairesbis.com/choix_monde/europe/chateaux/loches.htm
http://www.37-online.net/chateaux/loches.php
http://www.ville-loches.fr/histoire/sites.php
http://pascale.olivaux.free.fr/Histoire/Pages/Loches.htm
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