jferratEn prenant mon petit déjeuner devant les infos, j’apprends une nouvelle qui m’attriste infiniment : Jean Ferrat vient de décéder d’un cancer à l’âge de 79 ans.

Tout ce qu’on entend sur lui fait état d’un homme à l’humanité profonde tout autant que les engagements. Grand auteur, poête, et chanteur à la voix chaude et douce il a bercé mes années de jeune fille.
Il avait des textes magnifiques pour ceux qu’il a lui même écrit. Et il a su superbement mettre en musique les poésies d’Aragon.
C’est également un homme simple, éloigné de toute les mauvais côté du show-business qui disparait, et ça, c’est bien dômage.

Pour ceux qui ne la connaîtrait pas encore, en voici les paroles et je vous invite vivement à vous procurer un enregistrement des chansons de ce grand homme :

Quand j’étais petite, mes grands parents nous passaient très régulièrement le mercredi « La Montagne ».
Sans être du même bord politique, ils partagaient son opinion sur le sujet et aimaient l’artiste.
Pour ma part, ma chanson préféré reste « Que serais-je sans toi ? ». Par choix personnel, je me suis faite bâptisée adulte et c’est cette chanson que j’avais choisi de mettre après le bâpteme et la communion parce que pour moi elle symbolise l’amour religieux autant qu’humain et représentent ce que je pense des relations humaines.

{Refrain:}
Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement ?

J’ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j’ai vu désormais le monde à ta façon
J’ai tout appris de toi, comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme, au passant qui chante, on reprend sa chanson
J’ai tout appris de toi jusqu’au sens du frisson

{au Refrain}

J’ai tout appris de toi, pour ce qui me concerne,
Qu’il fait jour à midi, qu’un ciel peut être bleu,
Que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne
Tu m’as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l’homme ne sait plus ce que c’est qu’être deux
Tu m’as pris par la main comme un amant heureux

{au Refrain}

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes,
N’est-ce pas un sanglot de la déconvenue,
Une corde brisée aux doigts du guitariste ?
Et pourtant, je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues,
Terre, terre, voici ses rades inconnues

{au Refrain}

Un grand merci à Isabelle Aubret et à Daniel Guichard de continuer à faire vivre ses chansons pour nous.

Je ne suis apparemment pas la seule à être émue par le sujet car il est à pein 9h35 et l’article de Wikipédia sur Jean Ferrat vient d’être mise à jour…

You can follow any responses to this entry through the RSS 2.0 feed. You can leave a response, or trackback from your own site.
3 Responses
  1. socratelewestieNo Gravatar dit :

    Brel, Brassens, Reggiani, Becaud et tant d’autres sans parler des acteurs, un grand artiste, discret, qui nous quitte. En 1980 il avait même écrit une chanson « Oural ouralou » en hommage à son chien disparu … Au revoir Monsieur Ferrat, vos chansons nous resteront pour toujours.

  2. Pascale et CalineNo Gravatar dit :

    Moi aussi, je l’aimais beaucoup. Il avait des chansons superbes, une voix magnifique. Ses opinions politiques ne regardaient que lui, même s’il ne s’en cachait pas et osait donner de la voix pour les clamer haut et fort. Les chansons de lui que j’aime ? Il y en a tant, qu’elles aient été écrites par lui ou bien que ce soient des textes d’Aragon. Sa belle voix grave les mettait toutes en valeur. Adieu, Mr Ferrat.

Leave a Reply

XHTML: You can use these tags: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

*

Les liens des commentaires peuvent être libérés des nofollow.

This site is using OpenAvatar based on