Ce week end nous sommes retourné dans notre ancienne commune pour faire le marché.
Nous y avons nos petites habitudes et surtout Heavy et le patron de notre primeur s’entendent comme larrons en foire ! Il faut vous dire que le zhom a été vendeur primeur dans sa jeunesse pour payer ses vacances d’été. Cela crée des liens.
Cela fait surtout que la Clochette est poliment, gentiment mais fermement écartée de l’étale au profit du zhom « il connait la marchandise LUI, laisse le faire LUI, tu dis ce que tu veux et c’est lui qui vient choisir avec moi ».
Limite si on ne me dit pas d’aller à la terrasse du café du coin ….. Vous me direz, par le froid qu’il faisait, j’aurais bien accepté mais pour un chocolat chaud à la place du café .
Avant, quand le primeur ne savait pas j’avait le droit d’avoir mon petit mot à dire mais depuis on m’écoute et c’est tout. Je ne suis pas une ancienne du métier MOI !
Après notre expédition coursesques, nous avons voulu passer par l’appartement pour vérifier si le compteur EDF était bien sur « arrêt », si il n’y avait pas de soucis, si il ne fallait pas donner un petit coup de nettoyage après le peu de visites qu’il y a eu durant la période de fêtes de fin d’année. L’affaire de 10mn grand maximum.
Le marché est lent et devrait reprendre (j’espère en tout cas, ça m’arrangerait bien !). De toutes façon, je ne m’attendais pas à grand chose avant le 15 janvier, même si il y a eu des touches.
Le seuil était à peine franchi, nous étions encore dans l’entrée, que Bichette a ouvert des yeux digne d’un lapin dans les phares ou du même qui aurait croisé le chasseur, et s’est mise à couiner, aboyer, hurler, s’agiter vers la porte d’entrée comme si sa vie en dépendait.
A croire qu’elle était devenue complètement folle ou qu’on voulait la torturer.
Elle était morte de peur et refusait d’aller dans le salon-salle à manger, ou dans quelqu’autre pièce vide de l’appartement.
Heavy a dû ouvrir la porte, retourner dans le couloir extérieur et la prendre dans ses bras pour qu’elle se calme un peu. Elle tremblait encore mais n’émettait plus aucun son. La folie (ou la terreur plus exactement) la reprenait dès qu’on l’approchait de la porte d’entrée.
Plus nous nous éloignons de l’immeuble en direction de la voiture, plus la queue se redressait et les oreilles aussi.
Arrivée à la maison, elle était complètement détendue et a réclamé à aller dans le jardin, comme si rien ne s’était passé.
Depuis que je l’ai je n’ai jamais abandonné mon chien, elle n’a jamais été battue, jamais maltraitée. Quand elle a été laissée, c’était toujours à la garde de quelqu’un qui la chouchoutait bien plus que nous et envers qui elle éprouvait confiance et affection.
Elle était avec nous au tout début des cartons, mais elle n’a pas vu l’appartement se vider. Nous l’avions laisser chez les parents d’Heavy pour ne pas la traumatiser ni la blesser, et ne pas nous l’avoir dans nos jambes ou risquer qu’elle s’enfuit avec les portes grandes ouvertes.
Papou et Mimi l’avaient ramenés avec eux lors de leur première visite à la maison et en voyant son panier et nos affaires elle n’avaient pas semblé plus embêtée que ça. Juste un peu désorientée mais c’était vite passée avec la grandeur de son nouveau « chez elle » et surtout l’attrait « terrain de jeu » d’un jardin qu’elle n’avait jusqu’à présent que par procuration avec celui de mes parents.
Je n’aurais jamais pensé qu’elle réagirait autan que ça en passant à l’appartement. Désorientée oui, un peu apeurée oui, mais carrément terrorisée non !
Je m’en veux énormément.
Dans les bras d’Heavy elle l’aggripait avec ses pattes comme un singe sur le dos de sa maman. Et moi je ne pouvais plus l’approcher. Pourtant dans l’ascenceur, à l’aller, elle n’avait pas l’air gênée du tout !!!
Je suis désolée ma Bichette. Nous n’avons jamais voulu t’abandonner. On t’aime tu sais !!!
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