C’est ainsi que les guides de l’office du toursime nous présentent le lieu.
Mais revenons au début. Les Charentes c’est où ?
Coincées entre Vendée, Deux Sèvres, Vienne, Haute Vienne, Dordogne et Gironde, les Charentes bénéficient à la fois de l’air iodé de l’Océan Atlantique, du climat doux de la côte aquitaine et de son soleil, et de l’agréable nature de l’intérieur des terres.
La Charente Martime est découpée en deux « provinces » : la Saintonge au Sud et l’Aunis au nord.
Jusqu’à la fin du IXè siècle, la région voit plusieurs populations habiter son sol, où venir l’occuper : les vandals, les wisigoths …. puis elle revient au duché d’Aquitaine.
Au Xè siècle, l’Aunis est séparé de la Saintonge. L’Aunis est alors délimité au nord par la Sèvre Niortaise, à l’Est par Les deux Sèvres (bien au delà des limites actuelles du département 17 !), à l’Ouest par l’Océan Atlantique et au Sud par le cours de la Charente et de la Boutonne. Il dépendra alors de l’autorité des Comtes de Poitier.
C’est à peu près à cette époque que des moines s’intallent dans le marais et entreprennent de l’assêcher. Sur toute cette période, je vous recommande fortement de passer à Coulon la capitale de la venise verte, et de faire une halte à la maison du marais poitevin (ou maison du marais humide). Là vous y trouverez l’histoire de cet assêchement via un diorama très très bien fait. 30 minutes pour tout comprendre !
Les Bénédictins et Cisterciens n’ont pas grand mal à récupérer les terres puisque peu exploitables en l’état.
Sur les terres assêchées, poussent alors des vignes. Le sel est la deuxième ressource du pays d’Aunis.
Sur les terres déboisées poussent des champs de colza, blé, avoine, orge,
Jusqu’au XIIIè siècle l’Aunis prospère allègrement. De nombreuses églises édifices ou romans sont construits.
Il fallait s’y attendre : la guerre de 100 ans passe par là et laisse la province épuisée. Des épidémies (peste entre autres) en rajoute une couche mais les habitants la remettent d’aplomb.
Comme si ça ne suffisait pas, les guerres de religions du XVIè siècle dévastent la province pourtant reconstruite. La Rochelle y devient la capitale du protestantisme en 1568 et la guerre civile fait rage. Malgré l’édit de Nantes de 1598, il y a aura quand même près de 66 ans d’affrontements entre catholiques et protestants.
L’armée royale marche sur la Charente maritime et finit par prendre La Rochelle en 1621.
Lorsque tout cela se calme, le phyloxéra vient de nouveau assombrir l’économie de la province qui avait pourtant repris. Les vignes sont dévastées et elles cedent alors la place à fermes laitières. Puis des productions de lin, de chanvre et de céréales.
Les terres des anciens marais sont gorgées d’alluvions et sont donc fertiles. Dans la partie « marais humide », les crues d’hiver viennent chaque année déposer leur lot d’engrais naturel.
Durant tout ce labs de temps, le territoire français se morcelle différement, se recompose autrement, et l’Aunis se réduit. Mais le coeur demeure le même.
Pendant la guerre de 1940, le département souffre beaucoup. La poche de replis allemand de La Rochelle est l’une des dernières à tomber.
Comme toujours, après guerre, le pays d’Aunis se relève et les cultures reprennent de la vigueur : colza, maïs…
D’autres cultures viennent s’ajouter : les mojhettes (haricots blancs), on élève des escargots (hmmm les cagouilles !!! c’est de l’héliculture il parait), des lapins,
Pendant un long moment il y a eu aussi les civelles et anguilles mais si il y en avait un peu partout, il y en a surtout maintenant dans la Sèvre Niortaires. Les élevages du marais lui même ont disparu …. Mais ça, on en parlera quand j’aborderai notre visite dans le marais !
A aujourd’hui, l’Aunis s’étend de la Sèvre Niortaise au nord, au limite du département à l’Est, un peu un dessous de Surgères et Aigrefeuilles d’Aunis au sud et parallèle à la Boutonne et à la Charente, et à une ligne Charron – La Jarrie à l’ouest.
Le pays compte autour de 52000 habitants (2005)
Prochains sujets : Surgères, Marans : son clocher et ses poules, A table ! : les bons petits produits aunissiens, ballade en plate dans le marais, petite excursions chez nos voisins vendéens (Fontenay le Comte, Maillezais, Mervent Vouvant) et si vous êtes sages, on ira se ballader à La Rochelle.
Le programme vous convient-il ?

Vous suivez toujours ?
Dans une des salles du donjon, une magnifique maquette vous montre l’ensemble. Les archéologues, historiens et personnels ayant travaillé à la reconstruction et à la préservation des bâtiments vous présentent l’ouvrage muni de ses toitures disparues. Mais attention, ce n’est qu’une proposition basée sur l’expérience de monuments de l’époque. Il n’y a aucune preuve qu’elles étaient réellement comme ça.
permet de voir comment était organisé l’intérieur puisque tout a été détruit en 1790. (c’est fou ce qu’on s’est cru obligé de casser à cette époque !)
Donc, disais-je, pendant que le chéri va se bousiller les rotules pour aller vous prendre une maaaagnifique photo du panorama local depuis le toit à 36m de haut …. mon vertige et moi allons visiter une salle sur le côté du donjon, où se trouve exposé un exemplaire des fameuses cages en bois, petite chose qu’affectionnait tant Louis XI parait il !
Faites d’un treilli de bois recouvert de métal, cette petite chose ne mesurait, pour les plus grandes, que 2m maximum de côté. De fait, on ne pouvait y tenir que assis ou couché. Comble du comble, cette geole avait des WC intégrés et un passe plat. On peut être garde chiourme et avoir le sens de l’hygiène semble-t-il !
Bien plus bas, dans les fonds du martelets, on peut visiter le cachot de
En sortant de la cellule, on contineu vers le bas et on passe par la carrière. Puis on remonte, à l’autre bout du tunnel. Si on tourne la tête sur la droite, une inscription dans la pierre fait réfléchir au sort des malheureux qui ont été emprisonnés ici.
Vraiment pas très grand, mais apaisant, sympathique … même sous la pluie 

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