Un déjeuner de pâtes au pesto avalé et hop nous revoilà sur les routes, direction Lisieux d’abord puis Falaises.
Nous avons choisi de descendre par les départementales et de remonter par la nationale à 2 fois 2 voies. Le ciel est un peu couvert mais il ne pleut pas.
Nous n’aurons pas le temps d’aller à Bayeux voir la ville et admirer la tapisserie. Fort dômage mais on fait ce qu’on peut en 4 jours.

Nous passons par Pont-l’évèque … ça n’a de connu que le fromage, la ville n’a pas de curiosités ou d’attrait touristique et est toute petite.

Arrivés à Lisieux. La ville est grande et n’a rien de touristiquement pitoresque ou exceptionnelle. Par contre la basilique est à voir. Elle est consacrée à Ste Thérèse.
Extérieurement elle est splendide. Un peu le même style architecturale je trouve que notre sacré coeur parisien.
La grande tour sur la droite est un carillon de 51 cloches. Si la basilique se visite ainsi que la crypte, le carillon, lui, ne se visite pas.

L’intérieur de la basilique est en mosaïques d’inspiration moderne. Je suis catholique, Heavy est agnostique. Mais l’un comme l’autre nous ne nous sommes pas senti à l’aise dans le choeur. D’habitude je me sens bien dans un édifice religieux mais là je trouvais le lieu froid ….  Heavy, lui, y va pour le côté culturel et architectural.

Sur les côtés de la nef il y a des explications sur l’origines des carmels.

Sous la basilique, il y a la crypte. Elle se visite également. Les mosaïques sont du même goût que celle de l’étage supérieur. A l’opposé de l’autel, il y a des panneaux consacré à la vie de Ste Thérèse de Jésus, carmélite de Lisieux, depuis sa naissance jusqu’à son décès.
A gauche de l’autel, le reliquaire consacré à ses parents, les Martin.
Celle famille de 8 ou 9 enfants, était TRES religieuse et 5 de ses filles sont devenues carmélites à Lisieux.

Se sentant appelée vers la vie de religieuse à 13 ans, Thérèse vivra une plus courte période que ses soeurs au carmel car elle y décèdera à 27 ans de tuberculose.

Pour la petite histoire, nous sommes fière de Bichette. Nous l’avons laissée dans la voiture le temps de visiter la basilique (un petit quart d’heure). Si elle a chougné un peu en nous voyant partir, elle n’a eu que 3 secondes les oreilles baissées lorsque nous sommes revenus. Une léchouille chacun, un calin sur la truffe et tout va bien. (Je n’avais pas peur qu’elle soit malheureuse, mais j’avais peur qu’on me fracture ma voiture pour m’emmener mon chien !!! Elle est casse pieds des fois mais j’y tiens). Pour une première, c’était réussi.
Je ne vous dit pas que je rééditerai très souvent la chose car ce n’est pas très gentil pour elle mais bon, on sait qu’elle est calme.

Retour dans la voiture donc, direction Falaises, encore un peu plus dans les terres.

Soyons réalistes. A part le château de Guillaume le conquérant, la ville n’a rien d’attirant. Et pour cause. 
En août 1944, Falaises a été entièrement rasée car il fallait écraser la poche de résistance allemande. Il n’est pas resté grand chose de la ville. Les contrebas du château et c’est tout. Tout a été reconstruit en style année 50.

Mais rien que pour le château ça mérite le détour.

Il va donc falloir que je vous parle un peu de l’histoire du bâtard de Normandie.  …. Ben oui, c’est comme ça qu’on l’appelait et c’est ce qu’il était.

Robert le magnifique était tombé amoureux d’Arlette, fille d’un de ses pelletiers (fabricants d’habits et de fourrures) qu’il avait vu à la fontaine du village en contrebas, où elle allait laver son linge. Arlette donna naissance en 1027, dans une cellule du donjon du château à un fils bâtard donc, Guillaume.

Il deviendra Duc de Normandie à 8 ans, à la mort de son père.

Retour le soir à la maison via la nationale.
Le soir tombe et j’ai conduit tout l’après midi. Je vois mal la nuit, je stresse et je ne suis pas rassurée du tout. Le retour de nuit sur Trouville me fatigue la vue et c’est Heavy, bien plus habitué que moi, qui termine le trajet. Heureusement qu’il est là !

Diner sobre et sympathique : Pizzas cocotte et primavera accompagnées d’un Lambrusco, vin rouge pétillant.

Le temps tourne au gris par rapport à hier mais il est encore très agréable. Nous avons vraiment une belle semaine de vacances. Moi qui avais peur de tomber sur la semaine de giboulées et qui écoutais la météo avec anxiété …..

Ce matin nous avons choisi de remonter un peu la côte. Honfleur et pourquoi pas le Pont de Normandie. Au final nous n’aurons fait que la ville, Heavy estimant que le pont …. ben ce n’est jamais qu’un pont. Une jolie construction mais il n’y a pas grand chose de plus. Pas très intéressant quand on est comme nous à préférer les vues un peu pitoresques.

Honfleur est à peine à une dizaine de km de Trouville et la route pour y aller est très sympathique. N’esperez pas par contre dépasser le 50 car elle est bourrée de virages. Dans un champs dominant la mer il y avait des vestiges du mur de l’atlantique : des blokaus et surtout des nids de mitrailleuses en béton armé.

Même si on sent la "puissance financière" de la ville, Honfleur a conservé son côté pitoresque. Que ce soit autour du vieux bassin du port ou dans les rues de la ville, on peut admirer la magnifique architecture normande des maisons à colombages et des maisons entièrement recouvertes d’ardoises, jusque sur les flancs et pas seulement sur la toiture.

Si vous voulez acheter des produits locaux comme le poiré, je vous déconseille fortement de le prendre à Honfleur ….. spécialement en fronton de port. Il y est hors de prix. Nous avons vu les mêmes bouteilles que les nôtres à 3 fois plus cher !!! Par contre si vous vous enfoncez dans la vieille ville, là les prix redeviennent abordables.

Mais bon, il ne faut pas rêver quand même. Même si la ville est nettement plus vivante que Trouville (elle n’a pas de mal), beaucoup de boutiques sont des trucs à touristes friqués. La ville regorge de boutiques d’antiquaires et de galeries d’arts (J’en ai compté jusqu’à 8 dans la même petite rue !)

Pour commencer, faites donc un tour autour du bassin du vieux port. Il y a de magnifiques photos à faire. La ville conserve la structure des anciens petits ports normand. C’est très sympathique et très joli.

Quel que soit l’endroit où vous vous trouverez vous aurez une très jolie vue.

En entrée de bassin il y a une petite bicoque à l’ancienne, (la photo de droite, le batiment en face, derrière le deux mâts)
Il s’agit de la capitainerie. Les locaux appels ça "la lieutenancerie" . Sur les murs du bâtiments, il y a une plaque de marbres en hommage à Champlain, et sous la petite porte-arche, il y a un plan de la ville, à l’ancienne.

La ville étant assez bien pourvue en parkings périphériques, laissez donc votre voiture et enfoncez vous dans les ruelles. Vous verrez c’est très sympa

N’hésitez pas à lever la tête et à regarder bien autour de vous …. et surtout allez y avec des chaussures plates car toute la ville est pavée

En remontant l’une ou l’autre de ces deux rues qui partent du port, vous allez arriver sur la place de l’église Notre Dame. Un gros bâtiment superbe à colombages, au milieux d’édifices du même style qui lui donnent un cachet très particulier.

N’hésitez pas à rentrer dans l’église (respectez les heures des offices tout de même !) pour la visiter. L’intérieur est encore plus joli que l’extérieur. Nous avons eu du mal à y faire des photos. Flash or not flash ….. Touristiques qui n’ont plus aucun respect de leurs congénères essayant de faire des photos. Avez vous déjà essayé de prendre la photo d’un autel pendant que vous avez un petit vieux devant qui se fixe et lève la tête ? Pourtant il m’avait vue, il m’a souri en rentrant. Ben ça, ça me donne envie de taper !

Il y a une autre chapelle, celle du quartier "côte de grâce", qui a l’air d’être tout aussi belle et en plus avec un petit ruisseau
au pied. Mais elle était un peu plus loin et nous patounions depuis 2 h déjà.

Donc retour studio pour le déjeuner. Et cet après midi on se fait le pays d’Auge.

Ben oui, c’est notre dernier jour de vacances et il faut rendre l’appartement demain à 10h donc ….. on en profite encore un peu