Le Bio, convalescent, m’a demandé de lui chercher 180 enveloppes prétimbrées pour son association à la poste (!). Je suis dons allé au bureau de poste de la petite ville où j’habite et je fais la queue comme tout le monde. Il y a un homme entrain de se faire servir et deux dames âgées qui discutent entre elles en attendant devant moi. Pendant l’attente arrive la chef qui dit à l’employée au guichet : <Tu as fermé la porte ? 6H c’est pas 6H et demie ! et schlac j’entends le bruit du verrou électrique dans la porte d’entrée. Il était 5H45 et la poste ferme à 6H ! Tant pis pour les retardataire (ou ceux qui travaillent !).

Déjà échaudé par la société qui fait l’entretien de la chaudière (échaudé pour une chaudière, je la retiens celle là…), entretien programmé cet après-midi et pour lequel j’avais téléphoné hier à la société pour leur signaler qu’il n’y aurait personne avant 16H30 aujourd’hui. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’à 16H30 en rentrant chez moi j’ai trouvé un papier stipulant que l’agent d’entretien était passé à … 15H10 !… et qu’il fallait que je les recontacte pour un nouveau rendez-vous ! J’ai illico-presto appelé la société et j’ai eu la dame très sympathique et rigolote que j’avais eu au téléphone la veille et pendant que je lui expliquait mon problème sa collègue avait le dépanneur au téléphone et elle lui a demandé de repasser chez moi, ce qu’il a fait et 10 mn plus tard il était devant ma porte pour entretenir ma chaudière. Ca c’est le privé, le dépanneur avait fini sa tournée et il appelait le bureau pour savoir si ils n’avaient pas du travail à lui donner … à 17H après une journée d’interventions !
Revenons à notre bureau de poste où j’étais enfermé … Arrive mon tour, je vous relate le dialogue :
– Bonjour Madame, je désirerais 180 enveloppes prétimbrées au format DL sans fenêtre s’il vous plaît.
– Hooo lààà lààà, ceeeent quaaatre viiingt, çaaa faaaiiiit beeaauuucoouup, oon aaa paas çaaa, onn pouuurraîîît …
– Laisser tomber, merci Madame et au revoir !
J’ai franchement eu l’impression d’importuner cette pauvre dame et comme j’étais déjà chaud d’hier (remarquez le jeu de mots) et comme je n’avais pas envie de m’emporter sur place mais plutôt au dehors (on voit que le neurone a pris des vacances) j’ai encore du attendre le bon vouloir de la tenancière de l’établissement pour passer la porte … schlac !

La petite grand-mère qui habitait au dessus de chez moi et qui avait travaillé en d’autres temps dans un magasin d’habillement dans lequel on descendait de toute la vallée me racontait avec fierté que lorsqu’il y avait un client qui rentrait, même à 19H à l’heure de la fermeture, il fallait le servir et avec tous les égards, car il était « LE » client et chacun se respectait. Même des années après clients et vendeurs se reconnaissaient, prenaient des nouvelles qui de l’un, qui de l’autre et évoquaient le bon vieux temps … qu’aurons nous à évoquer … ????