Je vous avais promis des photos du zhom durant son petit vol, et bien les voici. En fait ce n’était pas un baptême mais une initiation.

J’entends d’ici la brave Lucette me demander quelle est la différence !
Un baptême : vous êtes dans l’avion mais vous regardez le paysage, les petits oiseaux, profitez des sensations SANS piloter
Une initiation : la même chose mais AVEC le droit de faire joujou quelques instants.

Le chéri a donc eu le droit de faire rouler l’appareil du parking jusqu’à l’entrée de piste, de faire décoller le zoziaux en métal, de lui faire faire un beau tour de piste, et de le faire attérir.

Moi dans tout ça ? Au sol ! D’abord si on fait monter la Clochette ça s’appelle du transport public ce qui pose un problème légal vu que ce n’est plus une initation, ensuite ça stresse encore plus la pauvre victime du cadeau à sensations, c’était le jour du chéri pas le mien ….. et si on me colle dedans qui c’est qui va prendre les photos je vous le demande un peu ?!

Heavy avait déjà eu quelques cours de pilotage il y a longtemps mais n’avait pas eu le temps ni les moyens financiers d’aller au bout de la formation qu’il aurait pourtant aimé faire. Les prix on fortement augmenté, certes, mais après il faut bien être conscient que c’est du plaisir pur.
Et après avoir fait la liste des priorités à gérer et des fonds qui y sont alloués, il n’aura plus qu’à voir …. si il est toujours « branché » si on a les moyens ou pas de lui donner un peu le sourir de ses jeunes années.

Pour le moment, hop, les lunettes de soleil et vole mon oiseau chéri.

Après avoir reçu des consignes de bases, et visionné un petit film très sympa et très détaillé sur ce qu’on allait lui faire faire, confortablement assis dans un canapé.

Son petit avion était un « Socata (Tobago) TB 10. Avion à train tricyle fixe et à ailes basses dont vous trouverez les caractéristiques ici.

Heavy en pleine découverte de sa monture, et vérification avec le moniteur de l’appareil : commandes libres et mobiles, sondes dégagées, et je vous en passe.
Vous auriez dû voir ses petits yeux brillants en arrivant devant le bestiaux !

Une petite vue du cockpit. Désolée mais les garçons faisaient encore le tour et comme je souhaitais qu’Heavy profite à fonds et écoute consciencieusement, j’évitais d’être dans leur pattes. J’ai donc fait la photo alors que la verrière était encore baissée. Après ils sont rentrés dedans trop vite.

Une fois le chéri à l’intérieur et installé, je suis remontée dans les locaux du club où la secrétaire m’avait gentiment ouvert la fenêtre pour voir le décollage. Une chance, le vent était dans le bon sens pour que le filme et le bâtiment était pile à côté de l’entrée de piste donc ce jour là !¨

Un peu plus de 30 minutes dans la carlingue du roulage départ au roulage de retour au parking.
Un petit point fixe avant l’entrée de piste : freins bloqués, on monte en régime moteur pour voir si tout va bien, on vérifie une dernière fois les commandes, on vérouille la vérrière et hop on appelle la tour pour avoir le droit d’aller se placer au décollage.
3, 2, 1 ….. C’est parti mon kiki !!!!

Malheureusement j’ai raté l’attérissage avec mon APN, SNIF ! Mais bon, j’ai au moins eu le décollage. Cela fera un souvenir au chéri.
Il est revenu les yeux brillants, HEU-REUX !!!!!
(Et lui il n’a pas fait couiner ses roues à l’attérissage, NA !) Son moniteur était même content et a trouvé qu’il n’avait pas trop perdu, c’est vous dire.
Il godille juste un peu au sol au lieu de bien réussir à suivre la ligne jaune.

Commentaires au retour (vous allez comprendre mon desespoir de filles devant un bélier non causant) :
Clochette : Alooooooors ???????????
Heavy : ben… J’ai roulé … j’ai décolé ….j’ai volé ….J’ai attéri
Clo : Oui ça j’ai vu ! mais tu as senti quoi ?
Heavy : ben ….
Clo : BEN QUOI ?!
Heavy : ben … c’était bien !  Dit avec un air totalement ailleurs, sur un petit nuage bien loin de moi. Il y est resté un bon moment.

Le temps n’était pourtant pas splendide et un bel éclair a même rayé le ciel au moment du décollage, mais sans verser cependant une goutte.
Pourtant il n’y avait que du soleil dans les yeux de mon zhom. Et c’était bien là le principal et ce que je voulais pour lui : qu’il soit heureux ne serait ce que l’espace d’un instant à faire quelque chose pour LUI. Que ce soit SON moment, SON plaisir.

Son gros sourire et ses yeux brillants sont le plus gentil des « merci » qu’il aurait pu me dire.